mercredi 9 octobre 2013

Chronique Cinématographie : Quai d'Orsay

J'ai en ce jour était voir un film au cinéma. Certe. Bon. J'ai été voir Quai d'Orsay en avant première et surtout en présence du réalisateur, Bertrand Tavernier. Il faut dire que je n'apprécie pas spécialement le travail de cet homme à la base. Il fait toujours des plans magnifiques mais je trouve ses films très lent. Je n'ai un peu rien vue de lui aussi, mais ce que j'ai vue ça m'a pas trop plus. J'ai entrepris de regarder La princesse de Montpensier  parce que je l'ai lu ; et j'ai pas trop aimé le livre non  plus. En bref j'ai juste vue le début (oui en bref je disait vrai). Mais vraiment le début. Jusqu'à la scène dans la chambre à couché après le mariage, autant dire que sur deux et quelques de films, sa fais pas lourd. C'est à peu près la même chose pour Que la fête commence. Et j'ai pas trop aimé non plus, pour le coup. En revanche, j'ai vue son premier film L'Horloger de st Paul et même si ça ne parle pas du tout d'horlogerie, j'ai mieux aimé. Le coté politique en particulier, et j'ai aimé retrouvé cela dans Quai d'Orsay, un film cette fois entièrement politique. Entièrement politique, mais sans prise de parti ! Un peu sur le mode démonstratif plutôt, et montrer sous le ton de la comédie qui semble  paradoxalement inévitable. En trois mots de résumé, on suit Arthur, un petit jeune plutôt beau gosse qui, rès un "entretient d'embauche" qui ouvre le film, se retrouve "chargé du langage" par et pour le ministre des affaires étrangères, Alexandre Taillard de Vorms - joué par Bernard Lhermitte. Tout se passe dans l'immense et magnifique bâtiment du quai d'Orsay, nous emmène en 2002 (pourquoi ?) en pleins cœurs de la vie politique de tout le ministère. Ce film inspiré d'une bande dessiné et co-écrit par ses auteurs,cherche à nous immiscer dans les tumultes de la politique et des hommes qui font tourner le monde. Mais à travers des questions graves, paraissant même vital, une comédie se joue devant nos yeux, avec un ministre quelque peu extravagant, assez à coté de la plaque, qui semble aveuglé par des citations obscures de grands auteurs qui donnent d'après lui du souffle de la vie à son discours. C'est clairement un grand orateur, qui délaisse les informations capitales, leurs sens et leurs impacts. Et tout se bouscule, les hommes crient, la pression monte, les portes claques, les feuilles s'envolent, les coups de téléphones de multiplies, les réunions aussi ... Chacun se préoccupe (plus ou moins) de ses affaires, le spectateur est abasourdis, plaqué sur son fauteuil dans une impression de semi-réel caricatural. Bernard Tavernier affirme à la fin de sa projection que son film n'est en aucun cas une satire de la politique. Tout se passe comme ça en vrai, il ajoute avoir adoucis certains traits. Ce monsieur, bien que son travail ne m'intéresse pas beaucoup, m'a pour le moins captiver. Il semble avoir un avis bien arrêter sur ce qui concerne son film, mais sans avoir de message à faire passer ou alors subtilement, par exemple par rapport aux questions/réponses pré-écrite par des garçons comme Arthur, chose invraisemblable dans un système parlementaire.
En ressortant de la salle, j'ai eu une impression mitigé entre celle de sortir d'un bureau très sérieux où l'on traite de grandes choses et celle de sortir d'un bureau de fonctionnaire pas très consciencieux qui en disent plus qu'ils n'en font. J'ai aimé ce film, il m'a marqué et interrogé. Mon rapport à la politique me semble différent à présent. Et pour conclure par un mot technique, parlons choix esthétique, monsieur Tavernier c'est, comme il le dit, beaucoup amusé avec ses possibilités, notamment au montage. Je n'adhère pas au découpage de l'écran qui n'est pas très jolie en soit d'après moi. J'ai trouvé l'idée du son stéréo qui sort d'un haut parleur puis de l'autre puis de l'autre absolument formidable. Et les décors, authentique bien sur, bien sur enfin que dire ils sont magnifiques !

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