dimanche 13 octobre 2013

Chronique Cinématographique : PINK



Le film disponible en entier et en coréen : http://www.youtube.com/watch?v=-OWqEE23KqI
"Pink est un film coréen que vous ne verrez probablement jamais parce qu'il ne sortira jamais en France parce que c'est un film Coréen." Cela, c'est une citation de moi sur un ancien blog. Et bien apparemment je me trompais. J'ai lu dans la dernière édition des Cahiers du cinéma que ce jolie film sortirai le 23 octobre 2013 dans (quelques) salles. Alors BIM je re-update mon article !
Alors bon j'explique quand même comment moi je l'ai vu à la base dans mon cinéma, l'histoire c'est juste que c'était la semaine du festival du film asiatique. Donc une semaine complète avec un long programme de film du continent du soleil. Dans ce cadre, j'ai également vu un film qui s'appelle n°89 Shimmen Road mais j'ai comment dire pas bien accroché du tout. C'était pas très intéressant (et puis le coup de "on supperpose les sous titre français sur les sous titre anglais" bah non quoi, c'est pas bon ça !) d'après moi, beaucoup moins en tout cas que le film dont je vais vous parlez maintenant. (En faite c'est ce film précédent qui a été élu meilleur film du festival, donc je suis peut etre passé à coté de quelques choses). C'est pour ça que je vous parle de ce film maintenant. Alors Pink est un film réalisé par Jeon Su Il que j'ai eu la chance de rencontrer à la présentation de son film et puis il est venue dans notre lycée parce que c'est un mec sympas et que nos profs de cinéma l'on un peu supplier, je pense. Non mais sa lui faisait surement beaucoup plaisir c'est sur. Du coup c'était dingue d'arriver devant la salle, de voir le réalisateur et comme les gens savait pas à quoi il ressemblait ce monsieur, et bien il le bousculait comme si c'était un client et dans le fond c'était drôle. Drôle mais pas tellement, sa fais réfléchir, et on se demande si sa nous arrive pas de croiser des gens (un peu) connu sans s'en rendre contre. Après bon du coup si on les connais pas on s'en fou !  Mais moi j'ai toujours eu peur de voir des choses importantes sans m'en rendre contre ... ou alors je suis opportuniste. Non ça n'a rien à voir. Bref. Faut que je parle du film. Je vais commencer par une phrase qu'a prononcer le réalisateur : "le cinéma c'est de la poésie". Alors je suis pas d'accord complètement complètement avec cette phrase, parce qu'on peut pas résumer tout le septième art en disant que c'est un poème. Parce que dans ce cas, y a pas d'art à part en entière mais que des sous genres. Et d'ailleurs ça dépend des genres, des histoires, des films ... Mais je pense que oui, l'on peut qualifier certain film de poésie. Ce film c'est de la poésie. De la poésie asiatique. Que des plans long et gris se succèdent et s'enchaîne avec très peu de dialogue, parfois des plans vides, la caméra à l'épaule, une histoire raconter par des paysages et des corps, beaucoup de nudité souvent dérangeante. La vision est totalement différente que la notre occidentale. J'ai demandé si c'était de la provocation, parce que ma vision est celle de la Chine très pudique, mais c'est un Coréen et il a pas bien cerner ma question. Par chez nous il faut justifier la présence de se genre de scène pas forcément bien perçut que l'on qualifie vite de trop pleins d'hormones ou des trucs du genre. Ou même pas du tout, on peut juste choquer le publique, le gêner, ou le perdre. On m'a expliqué ensuite et c'était très intéressant ces histoires de rapport des corps, de chaleur, d'inceste parfois, de gens sur des toilettes ou même pas sur des toilettes ... C'est une frustration pure ! Il n'y a pas tellement d'histoire mais des personnages compliqués, avec un surplus de choix artistiques qui forment un film très spécial. Une fille casiment muette deviens employé dans un bar géré par la mère d'un enfant à problème psychologique. L'ouverture de film se fait sur une plage boueuse où ce garçon au petit nom coréen court nu sur la plage en bougeant les bras dans tout les sens, avec des mouettes autour. Cette scène d'ouverture est vraiment spéciale. C'est d'après moi elle qui donne tout son ton au film. Et en même temps elle est très jolie. Les mouettes sont une figure importante du film. Le réalisateur raconte qu'il a fait un gros travail sur le son, sur les couleurs, et sur les cadrages - souvent des sur-cadrages ... La mort de l'enfant est la scène que j'ai le plus aimé. Le rapport à la mort est étrange également, la vie continue comme si de rien n'était. L'enfant doit se cacher pour échapper à la police et se dirige vers le frigo sur la plage depuis le début du film - celui dans lequel il met des oeufs tout les jours en pensant que des mouettes vont naître - le frigo fermé et le garçon à l'intérieur, le frigo tombe et la porte se bloque. Il meurt ainsi. C'est très très beau. 

Il se réincarnera peut être en mouette.

2 commentaires:

  1. j'aimerais trop aller au festival du film asiatique ! j'adore tellement ce qu'il font, même si je ne regarde que des drama :') je comprend que la nudité peut être génant car en europe ils préférent banaliser la violence que la nudité. la fin parait vraiment horrible aha

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    1. Ce que je trouve absolument dommage c'est qu'il est assez difficile de voir des films asiatiques par chez nous. Ou alors c'est des films de karaté --" après tu as raison pour le contraste violence et nudité. Et oui la fin est comment dire surprenante et bizarre, elle laisse un froid :)
      (et merci pour ton commentaire intéressant :))

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